Bonne année 2010

2000-2010 : une décennie de transport urbain à Saint Etienne
transport durable, transport équitable ?


La prise de conscience collective de l'importance d'un mode de vie durable marque sans nul doute la décennie qui vient de s'achever. Néanmoins, à l'échelle de notre agglomération, pouvons nous dire que le futur de nos mobilités s'annonce durable et écolo ? De grands projets, dont nos acteurs politiques locaux sont les principaux acteurs peuvent influencer et orienter nos habitudes de déplacement.

Cette année 2010, que le snoSTAS espère fructueuse en avancée pour le réseau de transport urbain de St Etienne peut réellement être un tournant pour l'agglomération de Saint Etienne : avancée du projet BESTe, liaison à haut niveau de service en site propre pour l'est de St Etienne, restructuration du réseau en centre ville afin d'améliorer l'accès à l'hypercentre, pietonisation du centre de Saint Etienne, poursuite de la couverture des communes de Saint Etienne Métropole par la STAS, nouveau système billétique associant inter-modalité et échelle régionale, …


En 10 ans, notre réseau a-t-il évolué ? Incontestablement oui, dans le positif comme dans le négatif. La métamorphose de 2006, avec l'arrivée de la seconde ligne de tram a permis de faire changer l'image d'un réseau vieillissant en le stimulant profondément. La création d'un réel pôle multimodal à Châteaucreux facilite nos déplacements à toutes les échelles, du grand territoire au quartier par l'intégration – partielle – des TER via les titres de transport Ourà.

La seconde avancée, peut être trop peut visible pour le clients de la STAS, consiste en l'harmonie du réseau de Saint Etienne Métropole avec le regroupement de la STAS et du Val du Gier (Saint Chamond), la reprise d'anciennes lignes départementales, la création d'une tarification commune (compliquée mais unique) ou l'extension de la desserte à des communes jusqu'alors mal desservies (Mont du Jarez, Pilat et la Vallée du Gier en particulier).

L'information à la clientèle a elle aussi été remaniée (création d'agences commerciales à Châteaucreux et à Saint-Priest-en-Jarez, des fiche horaires et plans du réseau plus pratiques, nouveau standard téléphonique et site internet unique, …), de même que l'augmentation de la durée des tickets horaires, augmentant les possibilités de mobilité.


Néanmoins, cette décennie a fait apparaître des contradictions et des régressions de certaines dessertes, comme la perte pour certains quartiers de liaison directe avec le centre ville rendant l’attractivité des transports en commun au sein de l’agglomération bien floue. Plus généralement, ce sont les principales lignes du réseau qui ont perdu en fréquence et en amplitude.

La conscience écologique n’a malheureusement pas poursuivi l’incroyable anticipation qu’elle avait su acquérir les décennies précédentes : garder le tram malgré la pression du lobbing automobile, maintient de la traction électrique du trolley-bus face aux autobus. En effet, sur les 7 lignes électrifiées (1 3 5 6 7 8 et 10), seules l’équivalent de 2 circulent aujourd’hui (la 3, regroupant les anciennes 3 et 5, en attendant que la ligne 10 retrouve ses trolleys). Les arguments successifs prouvent bien le manque de cohésion global des dirigeants politiques des années précédentes face aux questions de développement durable, d’énergies propres et d’avenir.

Même le tram, donc la seconde ligne pourrait marquer un second souffle, a vu ses fréquences sensiblement stagner malgré l'allongement du réseau, suite à l’absence d’acquisition de nouvelles rames, rendant le parc «tendu», fragilisé par toute perturbation.

Ne parlons pas du réseau de soirée, dont les quelques lignes desservant principalement Saint Etienne et la vallée de l’Ondaine s’arrêtent avant 22h30, laissant seul le tram - avec des fréquences étrangement faibles - transporter les stéphanois. Ne parlons pas non plus de l’absence de lien entre la STAS (Saint Etienne Métropole) et le réseau départemental TIL (le Conseil Général de la Loire) afin de chercher une cohérence à l’échelle du sud du département.

Le réseau a-t-il vraiment évolué ? Les pratiques autour de la mobilité dans le grand Saint Etienne ont profondément évolué et le réseau n’a pour ainsi dire pas été restructuré dans sa logique et dans sa cohérence. La fusion de deux réseaux et l’extension vers de nouveaux territoires s’est elle accompagnée d’une homogénéité et d’une uniformisation du réseau ?

L’importance du territoire desservie ainsi que la qualité de service apporté par le personnel de la STAS et des affrétés doivent permettre d’imaginer un vrai réseau moderne à l’échelle de l’agglomération.

De même, les nouvelles formes d’habiter (dont l'étalement pavillonnaire) imposent de nouveaux déplacements, dont la voiture individuelle reste très majoritairement le seul moyen. Une hiérarchie des modes de transport (du transport à la demande, au bus jusqu’au tram et au train) peut équilibrer la part modal des transport en commun.

La place du vélo dans la ville n’a pas connu l’explosion des villes de tailles comparables alors que malgré la topographie de l’agglomération, son importance ne doit pas être négligée. Le système de location véloSTAS dont le principe de location est compliqué et dont l’utilisation est limitée ne doit pas empêcher d’autres projets de vélo en libre service d’apparaitre.

La traction électrique, au regard des flambées successives du pétrole et de la non renouvelabilité des ressources, doit être repensée, notamment par le biais de la nouvelle ligne BESTe et des lignes «diésélifiée» au fil des années (lignes 1, 6, 7, 10 au niveau du Soleil).





Les points sur lesquelles peuvent s’appuyer les politiques actuelles sont nombreux et nous espérerons qu’elles deviendront un moteur de développement des transports en commun au sein de l’agglomération. Les PDU (Plan de Déplacement Urbain) et autres enquêtes ménage/déplacement sont un des leviers d’action institutionnels nécessaire au déploiement des transports en commun, mais est bien plus importante la volonté des hommes politiques, des dirigeants des entreprises concernées ou encore des usagers.


L’équipe du snoSTAS, composé de passionnés, utilisateurs ou amis des transports en commun souhaite que l’année 2010 concrétise les idées d’un réseau modernes, écologique, équitable et proche des citoyens. Souhaitons que les futurs décisions aillent dans ce sens :
- choix de l’électrique pour la ligne à haut service BESTe entre Montreynaud et la Métare
- restructuration du réseau équitable en centre ville de Saint Etienne pietonisation du centre ville laissant plus de place aux transports en commun pour plus de rapidité et de régularité
- un nouveau système de billétique modernisé, mais également suivit d’une politique tarifaire équitable envers tous les citoyens.


Cordialement,
le webmaître du snoSTAS

genilac a écrit:Une bonne année 2010 à tous. Je suis à fond avec vous pour l'idée de faire bouger les choses en cette nouvelle année afin de ne pas assister à d'autres évenements comme celui ci :

Les navettes FootBus mises en place à titre expérimental depuis le 22 février 2009 seront arrêtées après le match de championnat le 20 janvier 2010, en raison d'une fréquentation insuffisante.
Pour
les matchs à venir, nous vous invitons à utiliser les transports
collectifs, les parkings de covoiturage et les parcs relais.